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Nancy : 2ème partie

Comme les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Nancy se sent d'attaque et décide de retourner à l'endroit où tout a commencé.

  • Bonjour Férisia, j'ai rendez-vous avec le directeur de l'agence internationale de mode, à 9h00

  • Super, tu as réussi à le convaincre pour un entretien. Tu penses que l'article pourra être publié avant la fin de la semaine

  • Oui, et comme je t'en ai parlé, cet article devrait plaire aux femmes comme aux hommes

  • D'accord, on en reparle. N'oublie pas, demain j'ai prévu une réunion de concertation pour revoir notre journal

  • Ben sûr, je n'ai pas oublié, j'ai même quelques idées pour relooker notre quinzomadaire

  • Très bien, à demain, et ramène moi un article percutant, comme tu sais le faire.

  • Merci, à demain !

 

Nancy se met sur son 31, elle doit faire bonne impression auprès de Monsieur Frivolis, le directeur. Il paraît qu'il n'aime pas les interviews. Il lui a fallu batailler dur pour enfin réussir à obtenir un rendez-vous.

  • Suivez-moi, M. Frivolis vous attend

  • Bonjour M. Frivolis, j'espère ne pas trop abuser de votre temps

  • Bonjour Melle Denon, prenez place et dites-moi en quoi je puis vous être utile, je n'ai pas trop de temps devant moi 

Nancy ressort 2 heures après son interview. Elle très satisfaite et surprise du temps qu'il lui a accordé. Il lui a même suggéré un autre rendez-vous, dans le cas où elle aurait besoin de plus d'informations, pour son magazine. Cet homme est charmant contrairement aux dires que j'ai pu entendre, il est également bel homme, pense Nancy.

La journée commence plutôt bien. Une énergie méconnue vibre en elle, un mélange d’excitation et d'appréhension. Ne serait-ce pas cette envie d'en savoir plus sur ce mystérieux couteau, découvert la veille, qui lui procurerait un tel chamboulement.

Je rédigerai l'article pour demain, comme convenu avec Férisia, en rentrant de mon escapade.

Je rentre pour déjeuner, ensuite je file à l'endroit où j'ai trouvé ce couteau ensanglanté. Si je trouve un quelconque autre indice qui pourrait faire penser à une éventuelle agression, je téléphonerai à mon ami Olivier.

14 heures, Nancy se vêt d'un jogging noir et d'un débardeur de couleur crème, prend son petit sac à dos et y enfourne, des gants fins jetables, une petite bouteille d'eau, sa carte d'identité et son téléphone.

Elle gare sa petite citadine au parking du bois de Vincennes, à côté d'une Golf Volkswagen, gris anthracite. Cette voiture en jette, pense Nancy, elle est vraiment belle.

Cela fait ¼ d'heure qu'elle marche, il lui semble ne pas reconnaître l'endroit où elle a trouvé ce couteau, quand... soudain... elle aperçoit un homme penché, fouiller sous les feuilles. Il semblait énervé, il ne fallait pas qu'il aperçoit Nancy. Elle prend sont téléphone, se cache derrière un arbre et le prend en photo. Il est de dos, mais je ne peux pas tenter le diable.

  • Melle Denon, que faites-vous caché derrière cet arbre ?

Surprise, elle bégaya et reprit très rapidement son sang froid :

  • Je, je cherchais un endroit pour une envie pressente

  • Venez, il y a un café à deux pas d'ici, je vous offre un verre, à moins que vous soyez avec cet homme, aussi surpris que vous, qui vous regarde

  • Non, je ne le connais pas. Votre interpellation l'a sûrement pris de court, comme pour moi d'ailleurs. Jamais je n'ai rencontré dans ce bois une personne que je connaisse. Et voilà, que pour la première fois que je vous rencontre ce matin, je vous retrouve, au même endroit que moi, cet après-midi. La vie est vraiment faite d’impondérables.

  • J'avoue que mon étonnement fût grand aussi, surtout qu'il m'a semblé de loin que vous preniez une photo tout en vous cachant. Et quand je me suis rapproché, je croyais rêver en vous découvrant. La raison de mon interpellation, j'avoue assez inquiétante. Dépêchons-nous pour votre envie pressante alors.

Nancy se dirigea directement aux toilettes, comme si elle ne pouvait plus attendre, ce qui fit sourire M. Frivolis

  • Soit, Melle Denon vous saviez que je fréquentais ce bois pour mon sport, soit c'est un pur hasard.

  • J'aurai pu dire la même chose, M. Frivolis, toutefois, ce bois est bien celui que je fréquente régulièrement, pour mon jogging

  • Je n'avais pas l'impression de vous voir courir cependant

Ils se mirent à rire et s'avouèrent être aussi étonnés, l'un et l'autre, de cette rencontre inopinée.

Un serveur s'approche de leur table :

  • Vous désirez Madame, Monsieur ?

  • Moi, je prendrais une limonade, s'il vous plaît

  • Et pour moi, une bière brune

  • Je vous apporte ça de suite

M. Frivolis raconte que 2 fois par semaine, il s'accorde 1 à 2 heures de détente en courant, en début d'après-midi, les mardis et jeudis, pour éviter un stress chronique. Son rôle dans la direction de la mode est très intéressant, mais, très prenant.

  • Et vous, Melle Denon ?

  • Je comprends pourquoi on ne s'est jamais croisé auparavant. Je ne cours que le lundi et le vendredi, quand je suis en ARTT

  • Et aujourd'hui, nous sommes bien mardi !?

  • Oui, en effet, notre rendez-vous de ce matin m'a permis de prendre mon après-midi pour rédiger notre interview de ce matin. Je dois le présenter à ma direction demain dans la matinée.

M. Frivolis, le sourire aux lèvres :

  • Je suis encore très surpris de notre rencontre. Coïncidence ou pas... Suite à ces émotions, on pourrait, si vous le souhaitez, s'appeler par nos petits noms ?

  • Oui, je pense aussi. Je me présente, Nancy

  • Enchanté Nancy, moi, c'est Martin

 

A suivre...



17/07/2024
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